Ce n’est pas parce qu’on a un petit budget qu’on a une petite famille. C’est à partir de ce constat que Skoda a fait le pari de proposer une familiale accueillante et fiable pour le prix d’une voiture compacte. Reste à savoir si Skoda a su faire les bons compromis pour contenir le prix de cette voiture atypique par son positionnement.
Essai réalisé le 1 juin 2004.
Extérieur
Cette Octavia est un modèle entièrement nouveau, mais il faut avouer que la ligne de la voiture n’a pas été chamboulée
A l’avant la calandre chromée se fait plus imposante, il faudra être observateur pour distinguer une Octavia d’une Superb, même votre serviteur s’est fait piéger en confondant les deux véhicules. Le capot en « V » gagne en personnalité et les lignes de fuite sont plus nettes. Pour faire la différence du premier coup d’oil entre l’ancienne et la nouvelle génération, il suffit de regarder les anti-brouillards qui sont désormais séparé du groupe optique.
La poupe reçoit un spoiler sur l’arête du coffre. Enfin, si les feux sont plus arrondis, c’est surtout de nuit qu’ils se distingueront en formant un « C ». ce n’est pas encore le « Boomerang » de la Maserati 3200 GT, mais on s’en approche !
Pour résumer, on peut dire que l’Octavia ne fait pas tourner les têtes, ni belle, ni laide, elle est la discrète.
Intérieur
Dans la nouvelle Octavia le maître mot est : habitabilité.
Les places arrière offrent désormais un espace très suffisant pour un adulte et les rangements foisonnent.
Au niveau de l’équipement, c’est le pragmatisme qui prime : pas de GPS de série ni de sièges chauffants, mais un détecteur de pluie et une climatisation bizone.
On trouve également un astucieux système d’alerte pour la pression des pneus, qui utilise, via les capteurs d’ABS, le nombre de rotation des roues pour détecter un éventuel écart de pression.
Dans l’esprit familial, Skoda propose une « Jumbo-box » : grande boîte de rangement climatisée qui prend la place entre les deux sièges avant; cette boîte sert également d’accoudoir réglable et de relais d’aération pour les places arrière.
La finition intérieure est digne des grandes marques allemandes, seuls certains matériaux trahissent les origines de la voiture. L’ambiance n’est pas à la franche déconnade mais la qualité est au rendez-vous.
La fierté de l’Octavia ne se trouve ni sous le capot, ni dans l’habitacle : c’est en ouvrant le coffre que vous allez tomber amoureux de cette voiture !
Le large hayon dévoile un gouffre de 560 litres, c’est le 3ème plus gros coffre de
berline européenne juste derrière la Maybach et la 607. Pièce maîtresse de l’Octavia, ce coffre a bénéficié de tous les égards avec un crochet rabattable pour les commissions, deux lampes pour l’éclairage et un volume de chargement porté à 1350 litres lorsque la banquette est rabattue.
Vous allez enfin pouvoir partir en voyage avec votre malle Vuitton !
Tenue de route
Un des secrets du prix de l’Octavia est de reposer sur le même châssis que la Golf (III pour l’Octavia 1 et V pour l’Octavia 2).
Le châssis a été adapté pour offrir un bon compromis entre tenue de route et confort. Notamment grâce à l’utilisation d’un essieu arrière multibras qui permet de gérer indépendamment les impacts verticaux et horizontaux.
La direction électromécanique à assistance variable est très agréable en ville, mais se montre un peu floue lorsque la vitesse augmente, un durcissement plus important de la colonne permettrait de mieux maîtriser la voiture dans les lacets.
Moteur / boîte
La génération actuelle d’Octavia se vend à 98% en Diesel et il est probable que ce mix n’évoluera pas tellement avec l’arrivée du nouveau modèle. C’est donc en toute logique que l’on nous a proposé d’essayer le 1.9 TDI 105 et le 2.0 TDI 140.
Ces moteurs, étant déjà archi-connus pour leur utilisation dans d’autres voitures du groupe Volkswagen, je me contenterai de dire que le 1.9 fait preuve d’une belle énergie et sait devenir silencieux à chaud. Le 2.0 vous apportera un peu plus de confort dans les manouvres de dépassement et un peu plus de plaisir en conduite dynamique.
En bref, pour un usage familial, qui semble être la vocation de cette voiture, les 105 ch du premier moteur sont plus que suffisants.
Notre avis
Style intérieur et extérieur | Sécurité active et passive | ||
Qualité et finition | Plaisir de conduite | ||
Ergonomie et simplicité | Performances pures | ||
Equipement et options | Agrément moteur | ||
Confort et suspensions | Budget achat et essence |
3,9 / 5 4 / 5
Conclusion
Avec de la place partout, un coffre gigantesque et des motorisations adaptées, cette Skoda séduira certainement les jeunes familles pragmatiques qui ont une vision moderne de la marque Tchèque.
L’objectif avoué de SKODA est de proposer une « Laguna pour le prix d’une Mégane », vous pouvez consulter nos « Fiches techniques » pour constater que c’est mission accomplie !
A retenir
On regrette | On aime |
– Austérité de l’habitacle | – Habitabilité |
– Freinage | – Coffre |
– Ergonomie | |
– Prix |
Fiche technique
Vitesse max: 192km/h | Puissance max: 105cv à 4000tr/min |
0 à 100: 11,8 sec | Couple: 250Nm dès 1900tr/min |
Conso autoroute: 4,5 l/100 | Transmission: Traction – BVM à 5 rapports |
Conso miste: 5,3 l/100 | Dimensions: (L/l/h) 4,57/1,97/1,46 m |
Poid: 1320 kg | Puissance fiscale: 6cv |
Moteur: 4 cylindres 1896cc Turbo Diesel | Prix: 20090€ |