ESSAI Nissan X-trail 2.2 DCI Confort : Baroudeur des villes

En concurrence indirecte avec les monospaces, les « 4×4 » deux roues motrices rencontrent un succès inopiné. Ainsi, le Nissan X-Trail se retrouve face à sa cousine la Renault Scénic. Deuxième meilleure vente du segment des petits 4×4 derrière le Toyota Rav-4, le tout terrain Nissan X-Trail se transforme en tout chemins avec la version 4×2, préférant le goudron citadin aux creux et bosses des chemins de terre hors agglomérations. L’affiche est intéressante mais le résultat est il probant ?

Essai réalisé le 10 juin 2005.

Extérieur

Esthétiquement, le Nissan X-Trail ne ressemble pas du tout aux monospaces que nous voyons fleurir sur nos routes. Les formes arrondies de ces derniers font place à une silhouette cubique et galbée. Le bouclier avant imposant, et les grosses optiques rappellent ses origines de baroudeurs. La poupe plus discrète, cache le côté utilitaire en exposant une grande porte entourée des feux arrière. Malgré les apparences, les dimensions sont équivalentes à celles du Grand Scénic avec seulement 4 cm de moins, soit 4,45 m de longueur. La suite des équipements de la finition « Confort » de notre essai comprend, entre autre, un toit ouvrant panoramique à commande électrique et des jantes 5 battons de 16″. De nombreuses touches de chrome décorent la carrosserie, de la calandre à la malle arrière en passant par les poignées de portes.

Intérieur

Côté gabarit, le Nissan X-Trail n’a pas à rougir face aux monospaces. Dans l’habitacle, les dimensions sont supérieures à la moyenne et permettent d’accueillir confortablement 5 adultes. Le tableau de bord possède un équipement complet mais n’est pas très esthétique avec des plastiques de qualité moyenne. A l’avant comme à l’arrière, le confort est bon et les passagers disposent d’une place considérable pour les jambes. La banquette arrière se veut accommodante en étant montée sur rails. En plus d’être coulissante, elle est également réglable en inclinaison et les dossiers sont rabattable 60/40. Côté pratique, le X-Trail regroupe de nombreux rangements. Au centre et de chaque côté de la planche de bord, un compartiment permet de tenir les boissons au frais. Les accoudoirs avant et arrière dissimulent également un espace de rangement très commode. Le coffre dispose d’une capacité de près de 400 litres modulable jusqu’à 1841 litres une fois les sièges rabattus.

Tenue de route

Côté tenue de route, le Nissan X-Trail est surprenant. Les suspensions sont souples et apportent un agrément de conduite important. Pour un véhicule de cette taille et hauteur, la prise de roulis est bien gérée et les mouvements de caisse contrôlés. Destinée à la ville, la version 4×2 n’est pas à l’aise sur chemins de terre, l’adhérence se dégrade et le train avant est rapidement pris en défaut. Heureusement sur la route, son terrain de prédilection, le X-Trail est alors capable de fournir tout le confort et la sécurité que nous sommes en droit d’attendre d’un tel engin. Il est regrettable que l’ESP ne soit pas de série, mais nous retrouvons quand même l’ABS couplé à l’EBD et l’amplificateur de freinage NBAS.

Moteur / Boîte

Sous le capot, nous trouvons un quatre cylindre 16s 2.2 litres Turbo diesel avec intercooler et une injection direction common rail. Ce bloc développe 136 ch dès 4000 tr/min et 314 Nm à 2000 tr/min. Démuni de deux roues motrices, la version 4×2 du Nissan X-Trail s’allège et pèse près de 60 kg de moins sur la balance. Avec 1520 kg, le moteur peine toujours un peu au démarrage mais se révèle tout à fait adapté par la suite. Sur autoroute comme en ville, son comportement est souple et agréable. Les consommations sont quand même un peu au dessus de la moyenne avec un peu plus de 9 litres en cycle urbain et 6,5 litres sur les grands axes, ce malgré la présence de la boîte de vitesses à 6 rapports.

Notre avis

3,2 / 5 3 / 5

Conclusion

Le Nissan X-Trail doit jouer sur ses particularités pour augmenter sa part de marché. Situé juste derrière le Toyota Rav-4, le Nissan a des chiffres de ventes corrects mais pas encore suffisant pour nuire au Scénic. Il reste à savoir si son positionnement est judicieux et permettra à Nissan de contrer son partenaire, ici concurrent. Le prix penche en faveur de la Renault mais le « fun » du côté Nissan.

A retenir

Fiche technique