Le petit 4×4 de KIA fait peau neuve et récupère ce qui se fait de mieux dans le segment des SUV : une position de conduite en hauteur, l’adhérence d’un 4×4 et la modularité d’un monospace, et tout cela adapté à une utilisation urbaine. Le Sportage partage sa nouvelle plateforme avec son cousin le Hyundaï Tucson et accueille aujourd’hui, en remplacement du Diesel D-2.0 WGT de 112 ch, une motorisation 2.0 CRDi équipée d’un turbo à géométrie variable lui permettant de développer 140 ch.
Essai réalisé le 1 février 2006.
Rajeunissement
Esthétiquement, le KIA Sportage ne ressemble pas aux 4×4 que nous avons l’habitude de croiser. Avec sa position de conduite en hauteur, ses 5 portes, ses angles arrondis et son caractère paisible, il ne lui reste plus qu’à se débarrasser de ses protections latérales en plastiques pour risquer d’être confondu avec un monospace.
Relativement discret de face avec ses feux globuleux, il devrait plaire au plus grand nombre avec ses boucliers d’une teinte plus foncée que la carrosserie, un spoiler largement aéré et une calandre chromée qui lui apporte un charme supplémentaire. De profil, rien d’extraordinaire, ni d’innovant, les protections en plastiques sont là pour rappeler les prétentions de baroudeur du Sportage, les barres de toit s’intègrent parfaitement à la silhouette. Seules les jantes paraissent peut-être un peu plus petites que sur les modèles concurrents.
A l’arrière, nous remarquons tout d’abord les grosses optiques et la double sortie d’échappement chromée. L’épaulement de la ceinture de caisse et la forme des feux rappelle le Volvo XC 90. La vitre de hayon s’ouvre indépendamment pour faciliter certains chargements. La porte s’ouvre vers le haut et s’arrête quelques centimètres au-dessus du pavillon.
Habitacle
Le KIA Sportage CRDi 140 ch n’est disponible qu’en version haut de gamme « Major Tech » équipée, entre autre, d’un système de navigation BECKER et d’un système Bluetooth. Par rapport à son cousin le Hyundaï Tucson, le Sportage intègre un tableau de bord de forme différente, composé notamment d’une poignée de maintien en face du passager, dont le but premier est d’affirmer un peu plus son look de 4×4.
La suite de l’équipement inclut des sièges très moelleux en cuir, des poignées de porte chromées ainsi qu’une planche de bord et un pommeau de vitesse couleur alu. Très sobre, peut être trop, il est clair que des économies ont été faites sur les matériaux, cependant tout est à sa place et l’équipement est relativement complet. Il est possible de déconnecter l’ESP ou verrouiller le répartiteur de couple depuis le tableau de bord. Concernant l’habitabilité, la hauteur sous plafond et l’espace aux jambes figurent parmi les meilleurs de sa catégorie. Cinq adultes peuvent donc voyager confortablement.
Pour le chargement, le système « Drop & Fold » (« Glisser et replier ») permet de moduler l’espace en rabattant les dossiers afin de dégager un espace carré de 1866 litres sur un plancher plat de 1780 mm de profondeur.
Comportement / franchissement
Il existe une version d’entrée de gamme à deux roues motrices « Urban Rider », mais nous avons pris le volant du Sportage en finition « Major Tech » jouissant de quatre roues motrices dites permanentes.
Le Sportage dispose d’une caisse autoportante et d’un système de contrôle permanent de la motricité du train avant (Economic Control Unit) qui répartit le couple jusqu’à 50 % sur les roues arrière sans aucune intervention du conducteur si l’une ou les deux roues avant perdent de l’adhérence. Il est également possible de verrouiller le répartiteur pour simuler un blocage de différentiel central et répartir la puissance à part égale à 50% à l’avant et 50% à l’arrière. Au-delà de 30 km/h, le Sportage repassera progressivement en mode traction deux roues motrices.
Le Sportage ne dispose donc pas de réducteur ni de boîte de transfert. En jouant la carte SUV, il n’est donc pas véritablement un franchisseur. Le confort est correct, mais les suspensions à roues indépendantes engendrent pas mal de roulis. Attention également au freinage, il ne faut pas oublier que le Sportage pèse 1685 kg, d’autant plus que le toucher spongieux de la pédale est surprenant.
Moteur
Moyennant une augmentation tarifaire de 1500 €, le Sportage bénéficie aujourd’hui d’un bloc moteur plus performant, qui consomme autant et ne dégage pas plus de particules polluantes.
En remplacement du D-2.0 WGT de 112 ch et 250 Nm, KIA propose un 2.0 CRDi équipé d’un turbo à géométrie variable (VGT) qui permet de développer une puissance de 140 ch à 4000 tr/mn et un couple de 305 Nm disponible dès 1800 tr/mn, soit la même puissance et le même couple que le 2.5 CRDi monté sur le Sorento.
Nous regrettons que cette nouvelle motorisation CRDi 140 ch ne dispose pas de la boîte automatique. Nous devrons nous contenter d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports relativement peu précise. Avec 1685 kg affichés sur la balance, le 0 à 100 km/h demande 12 s, la vitesse maximum est de 178 km/h. La consommation moyenne tourne autour de 7 litres / 100 km. Le moteur est couplé à un filtre à particules. Les emissions de CO2 ne dépasse pas les 187 g par kilomètre.
Notre avis
Style intérieur et extérieur | 4 / 5 | Sécurité active et passive | 3 / 5 |
Qualité et finition | 3 / 5 | Plaisir de conduite | 2 / 5 |
Ergonomie et simplicité | 3 / 5 | Performances pures | 3 / 5 |
Equipement et options | 4 / 5 | Agrément moteur | 3 / 5 |
Confort et suspensions | 3 / 5 | Budget achat et essence | 3 / 5 |
3,1 / 5 3 / 5
Conclusion
Très bien équipé, et agréable à conduire, le KIA Sportage est un véhicule polyvalent bénéficiant d’un positionnement prix / prestation qui lui permet d’être une bonne alternative aux monospaces et berlines actuelles.
Nous regrettons l’absence de différentiel central avec viscocoupleur qui le pénalise lors de certains franchissements et qui se retrouvent sur certains modèles concurrents. La concurrence est de taille avec les Suzuki Grand Vitara, Toyota Rav-4, Nissan X-trail, Land Rover Freelander et Honda CRV pour ne citer qu’eux.
Le Sportage doit donc proposer des tarifs serrés : La version coeur de gamme « Active » est affichée à 28 560 € mais c’est la version « Motion » disponible à 26 960 € regroupant quasiment toutes les options, mis à part le cuir, qui devrait être la plus vendue. La version deux roues motrices « Urban rider » est disponible dès 22 960 € en essence et 24 460 € en Diesel.
A retenir
On regrette | On aime |
– Matériaux de l’habitacle | – Esthétique |
– Prise de roulis | – Equipement |
– Poids | – Modularité |
– Boîte manuelle |
Fiche technique
Vitesse max: 178km/h | Puissance max: 140cv à 4000tr/min |
0 à 100: 12 sec | Couple: 305Nm dès 1800 tr/min |
Conso autoroute: 6,2 l/100 | Transmission: Intégrale – BVM à 6 rapports |
Conso miste: 7,1 l/100 | Dimensions: (L/l/h) 4,35/1,80/1,73 m |
Poid: 1685 kg | Puissance fiscale: 9 cv |
Moteur: 4 cylindres 1991cc Diesel | Prix: 30560 € |